Dès le premier jour d’entrée en classe préparatoire les élèves sont pour la plupart conscients de la difficulté et de l’ampleur du travail qui les attend pour les deux ou trois prochaines années. Les fameuses épreuves de mathématiques, de physique ou de sciences de l’ingénieur sont sur toutes les lèvres. Cependant bien trop peu d’élèves réalisent l’importance d’une matière avec un volume horaire plus faible (2h en première et deuxième année) mais avec des coefficients proches des matières phares. Les plus littéraires d’entre eux (ou les plus stratèges) savent pourtant bien de quelle matière il s’agit : le français-philosophie parfois perçue comme un petit bol d’air entre les nombreuses heures scientifiques mais bien plus souvent haï. En effet dans l’imaginaire des préparationnaires cette matière est souvent perçue comme inaccessible, aléatoire. On entend d’ailleurs trop souvent dire en CPGE : « cette matière ne vaut pas le coup, je me concentre sur les maths ». Nous allons donc tenter de vous montrer, que bien au contraire, celle-ci est accessible à tous et qu’elle est essentielle pour réussir ses concours. Ainsi, nous verrons que la plupart des étudiants n’en sont malheureusement pas conscients, nous montrerons ensuite que le français est une réelle force pour tous les types d’élèves, avant d’enfin donner quelques conseils pour réussir dans cette matière tout en démontrant qu’elle est parfaitement atteignable pour tous les élèves de prépa.
L'importance sous-estimée du français-philosophie en classe préparatoire
La majeure partie des élèves de classe préparatoire ne travaille que très peu les épreuves de français-philosophie, alors que, comme nous l’avons mentionné, leurs coefficients sont élevés ce qui en fait des épreuves charnières au même titre que celles de mathématiques, par exemple. Pour vous donner une illustration concrète, l’épreuve de rédaction du concours Centrale MP (Coeff 17) vaut à elle seule l’équivalent d’une épreuve de physique (Coeff 11) et de l’épreuve d’informatique (Coeff 6) combinées. Les élèves ne sont pas toujours au courant des coefficients exacts des concours ; cela doit constituer une force pour vous. De plus, les colles et les DS de français sont très rares en prépa, cela incite donc les élèves à ne travailler cette matière qu’à ces occasions, ce qui est insuffisant pour progresser réellement. Ce manque de travail entraîne souvent une démotivation, poussant certains à abandonner complètement la matière.
Le français, une opportunité pour se démarquer
Ainsi si vous êtes conscient de ces éléments et que vous parvenez à bien vous organiser, cela constituera un réel atout. En effet si vous êtes déjà excellent élève, la seule façon de faire la différence sera de briller en français. À l’inverse si vous avez des difficultés dans les matières scientifiques vous pouvez tout à fait vous rattraper avec cette épreuve. Aucun élève de prépa ne peut se permettre de négliger le français. Or trop de préparationnaires le font, cela vous permettra donc de vous démarquer. Il faut toujours garder en tête qu’une admissibilité ou une admission peut se jouer à peu et les quelques points gagnés sur l’épreuve de français peuvent être salvateur.
Nos conseils pour briller en français-philosophie
Conscient de l’importance du français, vous voulez désormais le travailler de manière sérieuse, mais comment faire ? Tout d’abord bien évidement il faut lire les livres dès l’été de manière active avec crayon et surligneur. Cela vous permettra d’être actif et concentré en classe, facilitant ainsi considérablement la mémorisation des différents éléments. Pour rappel chaque année se concentre sur trois œuvres qui s’inscrivent dans un thème commun. Par exemple cette année le thème sera : « Individu et Communauté » et vous serez invité à réfléchir sur cela au travers du Traité théologico-politique de Spinoza, Les Sept contre Thèbes – Les Suppliantes, deux tragédies d’Eschyle et Le Temps de l’innocence d’Edith Wharton. De plus, essayez de trouver votre méthode de travail dès la première année. Déterminez combien de temps vous passerez sur chaque partie de l’épreuve (résumé, analyse des termes du sujet, introduction, développement, conclusion). Adoptez une méthode de rédaction et tenez-vous-y une fois qu’elle vous convient. Par exemple, utilisez une feuille pour chaque partie avec le titre en rouge, les arguments en noir et une couleur pour chaque exemple tiré des œuvres étudiées. Apprenez quelques phrases types pour annoncer votre plan (celle de votre professeur sera souvent très bien), ciblez les exemples utiles et mémorisez-les, de même avec les citations. Utilisez des citations apprises au préalable pour les phrases d’amorces afin de montrer votre culture et votre intérêt pour la matière. Demandez des ressources supplémentaires si besoin à votre professeur et surtout lisez ses corrigés inspirez-vous, voir apprenez en certaines parties. Enfin lisez les rapports du jury, ce sont des vraies mines d’or remplis de conseil et explicitant les attentes en vous livrant donc toutes les clés pour réussir votre épreuve même si vous n’êtes pas à l’aise en la matière.
Ainsi si vous parvenez en étant attentif à tous ces éléments et en appliquant les quelques conseils à travailler avec rigueur l’épreuve de français-philosophie tout au long de l’année, vous parviendrez à gagner de nombreux points qui sont cruciaux et cela constituera un réel atout dont trop peu d’élèves sont conscients. À vous maintenant de vous donner le temps nécessaire pour travailler le français, mais une chose est sur ce sera du temps bien investi !
Le Français en Prépa Scientifique